jeudi 29 juillet 2010

Agadir-Marrakech L’autoroute désenclave la région

· Plus d’investissements en perspective
· Près de 7.000 utilisateurs enregistrés le 3e jour de l’ouverture


L’impact de l’autoroute Marrakech-Agadir sur la dynamique économique de la région Souss-Massa-Draâ est-il à démontrer? Le défi est relevé et l’axe autoroutier fonctionnel. Désormais, les régions Marrakech-Tensift et Souss-Massa-Draâ (SMD) sont à seulement deux heures de route l’une de l’autre au lieu de quatre. Une situation qui va permettre de donner un élan positif à la dynamique économique de ces deux pôles touristiques car elle encourage les investissements.







Sur le plan économique, la rentabilité du projet est de 12,3%, sur le plan financier, elle est de 7,9%. La circulation connaîtra, quant à elle, une hausse de 5,4%. Ainsi, en 2010, la moyenne quotidienne d’utilisation est de 4.800 véhicules par jour, un chiffre qui peut atteindre 12.000 à l’horizon 2030. Par ailleurs, le coût d’exploitation des voitures et camions sera réduit de près de 20% et la compétitivité du transport autoroutier améliorée. Ce qui va, par conséquent, développée la compétitivité des secteurs de l’agriculture, de l’industrie et de la pêche dans la région.


En outre, «avec ce nouvel axe autoroutier, le nombre d’accidents va être réduit de plus de moitié, la sécurité des citoyens étant l’une de nos principales préoccupations», avance Hicham Nhmoucha, directeur des autoroutes au ministère de l’Equipement et du Transport,
Durant les travaux, l’autoroute a fourni 40 millions de journées de travail aux habitants locaux. Maintenant qu’elle est ouverte, elle offre d’autres opportunités de travail dans les domaines liés au tourisme, artisanat, transport et hébergement. Il faut ajouter que ce nouvel axe autoroutier offre plus de 250 emplois permanents. De plus, il va permettre d’améliorer le niveau de vie des femmes rurales aussi bien sur le plan économique que social grâce à une meilleure commercialisation des produits issus de l’arganier.
L’impact positif de l’autoroute Marrakech-Agadir peut d’ores et déjà être ressenti. En effet, le troisième jour de l’ouverture, plus de 7.000 véhicules ont été enregistrés.
Un essor est aussi attendu dans le secteur touristique régional qui représente 30% de la capacité d’absorption nationale avec 32.400 lits dont 26.000 à Agadir, soit plus de 7 milliards de DH du produit intérieur global. Le nombre d’emplois générés par ce secteur est de 150.000, soit 16% de l’effectif total dans la région. En 2009, plus de 4.708.982 nuitées ont été enregistrées dans la zone -pour plus de 1.087.941 touristes- au niveau des hôtels classés, dont 4.062.443 nuitées enregistrées à Agadir. «Grâce à cette nouvelle autoroute, nous escomptons une nette augmentation des touristes affluents vers Marrakech, Agadir et ses régions», indique Abderrahim Oumani, président du Conseil régional du tourisme (CRT)». Par ailleurs, une réunion a eu lieu le 22 juin dernier au CRT pour la mise en place d’une stratégie publicitaire d’un coût global de 980.000 DH. Elle commencera les prochains jours. Il faut aussi ajouter qu’avec le prochain lancement du projet Immiouaddar, le tourisme interne connaîtra un développement important. Déjà, en 2009, 24% des touristes affluant vers Agadir étaient des nationaux. Le marché marocain, en hausse depuis 2006, est classé en 2e position après le marché français. «Nous espérons recevoir 245.000 touristes marocains en 2011 après en avoir reçu 168.000 en 2009. De 24%, nous comptons atteindre 35% pour arriver à 45% en 2015. A l’instar des pays d’Europe, nous comptons développer notre politique de tourisme interne afin de dépasser la crise économique internationale», explique Oumani.
Il est donc clair que l’ouverture de la nouvelle autoroute, en facilitant l’accès à la région, désormais désenclavée, augmentera le nombre de visiteurs surtout que la plage d’Agadir est l’une des plus proches de Marrakech. Afin que les touristes profitent en même temps du tourisme balnéaire et de l’arrière-pays des régions du sud et du tourisme culturel et historique de Marrakech. Une réunion a, d’ailleurs, eu lieu entre les CRT de Marrakech et d’Agadir afin de mettre sur pieds une stratégie de commercialisation internationale commune de ces deux destinations qui se complètent.

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